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Participer

Les élections municipales approchant, la démocratie participative a le vent en poupe. Censée placer l’usager, le résident, le commerçant, l’association à la base et au cœur du projet politique, elle prône le « faire avec » pour un « faire mieux ». Ainsi informer, concerter, coproduire… sont autant d’actions qui, chacune à leur niveau, impliquent de plus ou moins loin l’habitant dans l’écriture d’un projet politique. Il en va parfois de même avec le projet de territoire, le projet urbain ou le projet de paysage.

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Dans ce troisième numéro d’Openfield, la question du participatif a été posée. D’une part parce que la démarche nécessite certainement d’être abordée avec un minimum de recul tant elle devient désormais récurrente dans nombre de nouvelles commandes. D’autre part parce que derrière l’affichage, il est utile de décrypter les démarches, les outils, les acteurs impliqués, et l’impact généré sur le processus de projet. Quelle place prend alors le concepteur dans le participatif ? Quelles relations se mettent en place entre le maître d’œuvre, le maître d’ouvrage et l’usager ? Quels bénéfices et quelles limites de telles démarches produisent-elles sur le projet de paysage ?

Jean-Pierre Charbonneau, urbaniste et consultant en politiques urbaines et culturelles, nous livre à travers un entretien sa vision des démarches participatives dans l’élaboration des projets urbains. En parallèle on peut lire le point de vue politique et militant de deux jeunes conceptrices, Claire Bonnet, architecte, et Violaine Mussault, paysagiste, appartenant toutes deux au collectif “Les Saprophytes” qui oeuvre sur des processus de construction collective de la ville. Dans un autre contexte, plus rural cette fois-ci, Marie Baret-Miramand et Victor Miramand, du collectif “Un pas de côté” nous font part de leurs expériences concrètes d’implication des habitants dans l’élaboration de projets.

Accompagnant ce dossier, ce troisième numéro s’ouvre aussi à la présentation de travaux de jeunes diplômées. Charline Maignan, paysagiste récemment diplômée de l’Ecole Nationale d’Architecture et de Paysage de Lille, nous livre les réflexions qui ont découlées de son travail de fin d’études consacré aux paysages de la Beauce. Sophie Roux-Pagès, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, explore à travers son travail l’outil maquette comme outil de partage et de construction du paysage. Enfin, Marion Bruère, également diplômée de l’Ecole de Versailles, nous dévoile un projet de fin d’étude consacré aux terres agricoles de l’Essonne.

Les derniers articles qui composent ce numéro sont ceux de Guillaume Portero, ingénieur en techniques horticoles et forestières diplômé de l’INHP d’Angers, qui aborde une nouvelle manière de penser et concevoir les forêts urbaines, de Rémi Janin sur la question de l’agriculture comme projet spatial, et enfin de Masato Fujisaki qui nous invite à découvrir Kyoto au travers d’une sélection de croquis.

Revue Openfield

 

Pour référencer cet article :

Openfield, Participer, Openfield numéro 3, Janvier 2014